Notre sélection séries de Février
Transparent
Le pitch
Morton réunit ses trois enfants maintenant adultes pour leur parler d'avenir, seulement il ne s'agit pas d'héritage mais de son identité de genre. Professeur à la retraite, il devient Maura.
Pourquoi on kiffe
Jill Soloway, la maman (créatrice / scénariste / productrice) de cette toute nouvelle série nous propose un scénario atypique et non moins inattendu sur ce père fraîchement retraité qui fait son coming out transgenre. Et pour cause, cette dernière sait de quoi elle parle, puisque son propre père a fait le sien il y a trois ans. C’est donc dans une dimension semi-autobiographique que Jill Soloway dépeint les états d’âme de cette famille dont on se sent rapidement très proche (Le générique façon “vieilles vidéos familiales” y contribue vivement). Toujours réaliste et loin du cliché, cette série de dix épisodes de 30 minutes est subtilement menée : malgré un sujet casse gueule, la série réussit son pari grâce à son originalité, sa sincérité et son humour décalé. Car plus qu’une série sur un père qui change de sexe, Transparent est avant tout une série sur une famille, et sur les crises identitaires que traversent chacun de ses membres. Nous sommes plongés au coeur d’un schéma familiale inhabituel encore méconnu du plus grand nombre, où l’on fait l’analyse de ce que signifie la parentalité dans toute sa complexité, dans une famille qui se voit offrir une nouvelle mère, et c’est très enrichissant ! On oscille alors entre éclats de rire et émotion avec une grande subtilité, au sein d’une famille joyeusement déglinguée. Cette série doit également son triomphe à un casting taillé sur mesure, notamment grâce au talentueux Jeffrey Tambor, qui campe ce personnage de Morton / Maura avec autant de maladresse que d'élégance. Et ça ne s’arrête pas là, puisque tous les acteurs nous livrent une prestation pleine d'enthousiasme et ultra convaincante. Une réflexion pertinente sur le transgenre et la quête de soi ; selon nous la meilleure série qui a marqué la rentrée en 2014 … à ne pas louper !
Afin de ne pas entraver la qualité de cette série, il vous est vivement conseillé de la visionner en version originale !
Mood : Une série sur une famille queer, mais surtout sur une famille.
Le teaser, en VO, c'est par là !
2014, série comique / dramatique de Jill Soloway, avec Jeffrey Tambor, Gaby Hoffman, Jay Duplass, Amy Landecker & Judith Light.
2 Broke Girls
Le pitch
Max est une serveuse un peu désabusée qui n'a jamais eu beaucoup d'argent mais assez de malice pour s'en sortir dans la vie. Caroline est une fille à papa d'apparence superficielle, qui se retrouve du jour au lendemain sans un sou mais qui reste optimiste. Ce drôle de duo va alors devoir travailler ensemble et partager un appartement pour le meilleur et pour le pire, en attendant de réaliser leurs rêves…
Pourquoi on kiffe
L’ex boss de Sex and The City se réinvente avec une série à l’humour pétillant ! Quand deux nanas sexy mais natures, qu’a priori tout oppose (pauvreté mis à part), se tâclent sans relâche, mais avec affection (quand même !), on en redemande. La série puise sa force dans le tempérament bien marqué de chaque personnage ; les réparties piquantes fusent sans répit. On dépasse les limites du bon goût bien trop souvent, mais quand les femmes font dans le potache, c’est tellement jouissif ! D’autant plus qu’une réelle alchimie émane de le duo de serveuses Max / Caroline (Kat Dennings & Beth Behrs). Des personnages secondaires hauts en couleurs et sans prétention tout aussi hilarants, qui prennent de plus en plus de place à chaque nouvelle saison. Jonglant entres stéréotypes et cassage de stéréotypes, on ne sait jamais à quoi s’attendre, mais on se laisse facilement gagner par la positive attitude ambiante ! Pour seulement 20 minutes par jour, laissez-vous tenter par cette série qui vous redonnera le sourire quand les jours seront plus gris ! A voir !
Afin de ne pas entraver la qualité de cette série, il vous est vivement conseillé de la visionner en version originale !
Mood : Blagues graveleuses & situation précaire.
La scène d'ouverture c'est juste ici!
2011, série comique de Michael King & Whitney Cummings avec Kat Deannings, Beth Behrs, Matthew Moy, Garrett Morris, Jonathan Kite & Jennifer Coolidge.
La caravane de l'étrange
Le pitch
Pendant la grande dépression des années 30 aux Etats-Unis, Ben Hawkins, un jeune fermier qui vient de perdre sa mère est recueilli par une troupe de forains qui sillonne le désert de l’Oklahoma. Maigre et fragile physiquement, il va cependant découvrir qu’il possède des pouvoirs très puissants. Nous suivons en parallèle l’histoire d’un pasteur que rien ne semble lier au jeune fermier, si ce n’est qu’ils font tous les deux les mêmes rêves.
Pourquoi on kiffe
On pourrait vous en dire plus, mais tout le plaisir de cette série réside justement dans son mystère. Chaque épisode apporte une nouvelle pièce au puzzle, tout en apportant de nouvelles questions. C’est rare de voir un suspens aussi bien géré, contrairement à d’autres séries où les scénaristes eux-mêmes n’ont pas l’air de connaître la fin de l’histoire (on pense à Lost, tant de promesses pour si peu), on finit cette série satisfait et rassasié. Mais ce qui fait surtout la grandeur de La caravane de l’étrange c’est son univers. Entre Twin peaks de David Lynch et Les raisins de la colère de Charles Dickens. La série se déroule dans une tempête de poussière qui semble éternelle et dans laquelle le temps a l’air de s’être arrêté. Esthétiquement superbe, on regrette qu’il n’y ait que deux saisons, surtout quand la série pousse autant à la consommation. C’est peut être le prix à payer pour une série qui ne se casse pas la gueule. Afin de ne pas entraver la qualité de cette série, il vous est vivement conseillé de la visionner en version originale !
Mood : Femme à Barbe & Ford T.
2003, Drame / Fantastique de Daniel Knauf avec Nick Stahl, Clancy Brown, Amy Madigan...